26 juin 2025
Temps de lecture : 3 minutes
Par Andréa Ventimiglia, responsable de la mobilisation des connaissances, le pôle canadien de Future Earth et la Durabilité à l’Ère Numérique
Lors d’une soirée printanière de mai, une centaine de jeunes professionnel.le.s enthousiastes se sont réunis à la Maison du développement durable de Montréal pour la 9e édition de la Journée des organisations internationales.

Dans un décor composé de baies vitrées et d’un mur végétal, des représentant.e.s de plusieurs des 70 organisations internationales de Montréal ont participé à un échange de réseaux animé avec de jeunes professionnel.le.s pleins de questions et d’optimisme.
L’événement était organisé et animé par la Connexion internationale de Montréal (CIMtl), un réseau de développement professionnel bénévole qui compte plus de 300 membres. Environ 60 % des membres du réseau sont de jeunes professionnel.le.s et 40 % sont des étudiant.e.s diplômés qui travaillent et étudient dans des domaines, tels que les affaires internationales, la finance, l’administration et les relations politiques.
Cette année, l’événement comprenait trois tables rondes simultanées sur des sujets où l’expertise internationale de Montréal est particulièrement reconnue, à savoir : l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle (IA) dans les relations internationales, la gestion durable des ressources mondiales et la dronautique dans l’aviation civile.
J’ai eu l’honneur de participer à la discussion sur la gestion durable des ressources avec mes collègues Alain Fréchette, directeur des droits, du climat et de la conservation à l’Initiative pour les droits et ressources (RRI), et Julie Amina Jacquemin, responsable de la sensibilisation, des partenariats et de l’engagement des jeunes à la Commission de coopération environnementale (CCE).
Notre conversation était animée par Nadine Antoun, vice-présidente du CIMtl, et quelle discussion ! Nous avons parlé de l’utilité et des faiblesses des accords mondiaux, tels que les objectifs de développement durable des Nations Unies et l’Accord de Paris sur le climat, et sommes parvenus à la conclusion que les accords internationaux ne sont guère susceptibles de susciter les mesures urgentes nécessaires pour faire face aux crises environnementales mondiales. Nous avons donc discuté du concept de « glocal », selon lequel les acteurs locaux ou communautaires collaborent avec les scientifiques et les gouvernements pour relever les défis mondiaux, tels que l’insécurité alimentaire, la désinformation et les droits fonciers dans leurs propres villes ou communautés. J’ai évoqué le concept de Donnella Meadows sur les points de levier dans un système et le fait que le changement des mentalités est l’un des leviers les plus efficaces pour passer à l’action, un thème qui a suscité de nombreuses questions intéressantes de la part du public sur le changement de comportement. Julie nous a éclairés sur l’Accord d’Escazú de 2018, historique, car il s’agit du tout premier traité environnemental en Amérique latine, conçu explicitement pour protéger les défenseur.e.s de l’environnement dans la région. Et Alain nous a tous inspirés en citant le conseil de son mentor : « Ne laissez jamais l’école faire obstacle à votre éducation ».
Nous avons conclu la session en rappelant que la gestion durable des ressources consiste certes à prendre soin de l’eau, du climat et des terres, mais aussi à assurer une meilleure compréhension du rôle de l’humanité dans un système terrestre beaucoup plus vaste. Nous avons reconnu et souligné dans la discussion que la durabilité signifie non pas épuiser les ressources, mais veiller à ce qu’elles restent disponibles pour les générations futures. Si les jeunes professionnel.le.s présents dans la salle sont représentatifs de la passion et de l’enthousiasme de la prochaine génération, l’avenir de la Terre est entre de bonnes mains.