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Lancement de la première association canadienne de professionnels appuyant l’action en réponse au changement climatique au Canada

1 novembre 2021

Temps de lecture : 6 minutes

Face aux enjeux du changement climatique, la vaste communauté transdisciplinaire – sciences naturelles (météorologistes, biologistes, océanographes, etc.) et sociales, génie, économie, santé, Peuples Autochtones, et autres scientifiques – doit travailler de concert et collaborer avec l’ensemble des communautés afin de s’attaquer aux enjeux liés au climat et de mettre en œuvre des plans d’action stratégiques efficaces. 

Pour relever ces défis avec une efficacité accrue, la CAPCC a été mise sur pied pour rassembler les experts de diverses disciplines et communautés en vue d’appuyer la lutte contre le changement climatique, de faire avancer les choses et d’accélérer les efforts intégrés pour le climat.

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La CAPCC rassemblera les professionnels de diverses disciplines afin de renforcer l’influence, la légitimité et la valeur des efforts en matière de climat au Canada.
Île-du-Prince-Édouard, Canada, 1er novembre 2021.

À la différence d’associations professionnelles, qui regroupent des professions distinctes, la CAPCC met l’accent sur la nature transdisciplinaire des enjeux du changement climatique et favorise l’esprit de collaboration. On compte à l’échelle du pays de nombreux appels à l’action qui, faute de capacité, peinent à décoller. En éliminant les silos disciplinaires, nous pourrons favoriser le changement et apporter une valeur ajoutée en entraînant un changement réel et substantiel.

Le président du conseil de la nouvelle Association, le Dr Gordon McBean, professeur émérite de l’Université Western et ancien président du de l’International Council for Science, décrit comme suit la fonction principale de l’Association : « optimiser la nature interdisciplinaire, l’influence, le professionnalisme, l’excellence scientifique et la valeur globale des professionnels du climat au Canada et ailleurs. Plus particulièrement, la CAPCC est la première association professionnelle pour les experts du climat dans divers secteurs du pays. »

Conscients de la valeur de divers points de vue et systèmes de connaissances, les premiers membres du conseil de la CAPCC ont été stratégiquement choisis. Réunir des membres ayant des parcours professionnels et personnels diversifiés a été une tâche importante pour s’assurer que le processus décisionnel repose sur une analyse approfondie.

« En encourageant l’adhésion à tous les niveaux, entre autres les gouvernements, les ONG, les universitaires et les activistes, la nouvelle Association offrira à ces membres un titre professionnel approprié reposant sur leur formation et leur expérience pertinentes », précise le nouveau vice-président du conseil, le Dr Adam Fenech, professeur agrégé de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. « En plus des titres, l’Association offrira à ses membres des occasions de perfectionnement professionnel dans le cadre de formations, d’ateliers et de rencontres en personne partout au pays. »

Bien que la fonction première de l’Association soit de rassembler les acteurs du climat, celle-ci considère que la diffusion de connaissances pertinentes à jour et l’attribution de titres professionnels sont importantes et que les efforts déployés à cet égard favoriseront la crédibilité d’un processus décisionnel fondé sur des données probantes et des conseils en matière de politique au Canada.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec les personnes suivantes : Dr Gordon McBean, président du conseil (gmcbean@uwo.ca); Dr Adam Fenech, vice-président du conseil (afenech@upei.ca); Kaleigh Duffy, secrétaire de l’Association (kcduffy@upei.ca).

Contexte

Au moment de la publication du sixième rapport d’évaluation du GIEC en août 2021, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a déclaré que le réchauffement climatique était une « alerte rouge pour l’humanité ». En septembre 2021, un nouveau rapport présenté par des universitaires britanniques prévoyait que, d’ici 2100, le coût économique du changement climatique serait six fois supérieur à celui qui avait été estimé auparavant. Le 11 janvier 2021, à l’occasion du Sommet mondial sur le développement durable, Une planète, M. Guterres lançait un cri d’alarme : « Cesser d’ignorer la science. La lutte contre le changement climatique ne réussira que si tous s’engagent à redoubler d’efforts pour promouvoir l’ambition, la collaboration et la crédibilité ». Le temps est venu de fusionner toutes les sciences pour s’attaquer au changement climatique.

« Le climat demeure un risque imminent alors que la collaboration mondiale s’érode », lit-on dans le Rapport sur les risques mondiaux 2021 du Forum économique mondial. Selon les auteurs, les risques à plus forte probabilité pour les dix années à venir sont les suivants : i) les conditions météorologiques extrêmes, dont des tempêtes, des incendies et des inondations; ii) l’échec de l’action pour le climat, « à savoir des mesures prises par les gouvernements et les entreprises en vue de renforcer ou d’appliquer des mesures d’adaptation et d’atténuation efficaces au changement climatique (réductions des émissions; et iii) des dommages environnementaux anthropiques ». Les principaux risques mondiaux, compte tenu de leurs impacts, ont trait aux maladies infectieuses (la pandémie); l’échec de l’action pour le climat; les armes de destruction massive, la perte de la biodiversité; les ressources naturelles (eau, nourriture) et les crises. L’échec de l’action pour le climat vient au second rang quant aux impacts et au risque probable. De toute évidence, ces risques se recoupent, et des actions coordonnées s’imposent.

Les cinq dernières années ont été les plus chaudes pour les températures mondiales moyennes enregistrées. L’on s’attend à ce que le réchauffement mondial évolue au même rythme pour les trois prochaines décennies au moins, le réchauffement au Canada progressant deux fois plus rapidement que la moyenne mondiale et l’Arctique canadien, environ trois fois plus. Le réchauffement entraînera une hausse de la fréquence et de la gravité des phénomènes extrêmes, d’où l’importance grandissante pour les communautés d’accroître leur résilience afin de réduire les impacts, y compris les effets nocifs sur la santé, du climat changeant. Les mesures prises pour réduire les émissions sont primordiales pour réduire le réchauffement anticipé.   

Membres du conseil de la CAPCC :

  • Gordon McBean, président. Professeur émérite, Université Western. 
  • Adam Fenech, vice-président. Professeur et doyen associé, École du changement climatique et de l’adaptation, Université de l’Île-du-Prince-Édouard.
  • Alain Bourque, directeur général, Ouranos – Consortium sur la climatologique régionale et l’adaptation au changement climatique.
  • Ian Burton. Professeur émérite, département de géographie, Université de Toronto.
  • Deborah Harford. Ancienne directrice générale de l’Adaptation to Climate Change Team (ACT); entrée en poste en septembre 2021 – chef de la philanthropie et directrice générale de la Foundation at Legible Media.
  • Jason Dion. Directeur de la recherche sur les mesures d’atténuation, Ottawa. 
  • Jo-Ellen Parry. Directrice, Adaptation (Canada), Institut international du développement durable.
  • Dave Sauchyn. Directeur, Prairie Adaptation Research Collaborative (PARC), professeur de géographie et d’études environnementales, Université de Regina.
  • Graeme Reed. Premier conseiller en matière de politique, Environment, Lands and Water Branch, Assembly of First Nations.
  • Daniel Scott. Président, recherche universitaire, Climat et société, géographie et gestion environnementale, directeur, recherche universitaire, Interdisciplinary Centre on Climate Change, Université de Waterloo.
  • Éliane Ubalijoro. Future Earth Global Hub Canada, directrice et directrice générale, Sustainability in the Digital Age.